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Libération

Les recettes des bons élèves de l'Europe

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Avec des méthodes différentes, le Royaume-Uni, l'Espagne et la Finlande ont réduit le chômage.
publié le 2 juin 2005 à 2h25

A en croire Jacques Chirac, qui l'a dit mardi dans son intervention télévisée, en matière d'emploi et de chômage, il faut tout tester, seule l'efficacité des politiques compte. Tour d'Europe des solutions qui marchent.

Royaume-Uni

Dirigisme et libéralisme

Cachez ce dirigisme que je ne saurais avouer et hissez haut les couleurs du libéralisme. C'est à peu près ce qu'il faut retenir du principe de gouvernement de Tony Blair pour comprendre les clés du succès britannique : le Royaume-Uni affiche un taux de chômage de 4,7 %. Lorsque le New Labour reprend le pouvoir en 1997, il hérite d'une situation assez carrée : les conservateurs ont littéralement essoré l'emploi public (plus de 815 000 emplois supprimés de 1991 à 1998). Tout à son désir de prouver sa capacité de gérer, le gouvernement Blair fait chauffer la machine à emplois, surtout à partir de 1999. Sur les quelque 2 millions d'emplois nouveaux depuis 1997, le Royaume-Uni a créé 600 000 emplois publics en six ans. Et près de 1 million si l'on compte les emplois induits, entreprises de services qui fournissent les hôpitaux, les écoles... Les travaillistes ont par ailleurs mêlé solidarité (lutte contre la pauvreté des enfants) et exigence. La valeur phare, c'est le travail. Le chancelier de l'Echiquier, Gordon Brown, a joué de l'outil fiscal, avec les crédits d'impôt destinés aux familles qui travaillent. Et usé de l'arme des indemnités de chômage : non proportionnelles au salaire et basses (entre 40 et 60 livres par semaine, se