L'interprète a changé, la musique reste la même. Invité hier du journal de 20 heures de TF1 pour donner les grandes lignes de son action, Dominique de Villepin n'a guère varié du discours de son prédécesseur. Il s'est même offert une «raffarinade»: «Quand c'est difficile, tout est possible.»
Très à l'aise, parlant sans notes, le nouveau Premier ministre s'est placé dans la lignée des propos de Jacques Chirac de la veille, qui avait désigné l'emploi comme priorité numéro 1. Sa devise : «Pragmatisme, détermination, ambition.» Avec un taux de chômage de 10,2 % en avril, l'emploi est, en effet, la préoccupation numéro 1 des Français.
Claque. Après la claque du référendum, Dominique de Villepin a assuré «entendre le message d'inquiétude devant la mondialisation, le chômage, les délocalisations». Il a aussi perçu une «impatience» dans l'opinion et ce sont ces deux sentiments qu'il entend «réconcilier par l'action et le résultat».
Alors que Jean-Pierre Raffarin avait juré de faire passer le chômage en dessous de la barre des 10 %, le nouveau locataire de Matignon a estimé : «Nous n'avons pas tout tenté contre le chômage. Il n'y a pas de fatalité, c'est le grand combat. Cette bataille, je vais la mener personnellement.» Et pan pour Raffarin !
Pour faire baisser le chômage, Dominique de Villepin ne propose rien de plus pour le moment que des formules vagues et déjà tant entendues comme «lever les obstacles, les difficultés du marché de l'emploi» ou «faire preuve de plus d'audace et de pl