Dans le ménage à trois qui régente aujourd'hui la République, c'est Nicolas Sarkozy qui porte le pantalon. Jamais un ministre n'a été aussi puissant. Il a en charge la sécurité intérieure du pays et à ce titre commande aux préfets et à la police, mais aussi à la "basse police" puisqu'à l'entendre récemment il serait aussi revenu place Beauvau pour prévenir les coups tordus contre lui et ses proches. Ambiance. Il préside le conseil général des Hauts-de-Seine, département dont le PIB vaut bien celui de certains membres de l'Union européenne. Il est en charge des collectivités territoriales et de l'aménagement du territoire, aidé en cela par deux ministres délégués de ses amis. Il préside l'UMP dont il séchera assurément quelques réunions de direction, mais certainement pas celles où les investitures des prochaines législatives seront distribuées, législatives qui, soit dit en passant, pourraient donner lieu à un redécoupage électoral sous sa houlette la loi l'autorise du fait de la démographie. Bref, s'il prenait la fantaisie à quiconque à droite de se (re) présenter à la présidence de la République en 2007, on lui souhaite bien du plaisir. Ce n'est plus du cumul c'est de la rage. Joseph Fouché, de là où il regarde tout ça, doit apprécier en connaisseur.
Mais comme il n'est pas interdit d'être habile quand on fait de la politique, Nicolas Sarkozy s'est efforcé hier soir sur TF1 de présenter ce retour ministériel inattendu, comme un sacrifice au «devoir d'union» alors qu'il y a