Des mois qu'il y travaille. Depuis le temps qu'il attendait sa nomination à Matignon, Dominique de Villepin a eu tout le loisir de penser à sa déclaration de politique générale. Avec sa «plume», Bruno Le Maire, il a noirci des pages et des pages dans lesquelles il a pioché de quoi nourrir le discours qu'il prononcera cet après-midi à l'Assemblée nationale. Hier soir, son entourage assurait que «ce sont les virgules qui se travaillent en ce moment». Le Premier ministre n'a rien inscrit à son emploi du temps ce matin : il procédera aux derniers ajustements avec ses plus fidèles collaborateurs, dont son directeur de cabinet, Pierre Mongin.

Rassembler. Même si d'aucuns s'en agacent, le Premier ministre entend bien ne pas brider son style au cours d'une intervention qui devrait durer une cinquantaine de minutes. «C'est un discours qu'il incarnera», explique un de ses proches. Sur le fond, Villepin martèlera la priorité de son gouvernement : l'emploi. Il déclinera deux autres objectifs : l'égalité des chances, avec des propositions concrètes à la clé, et la défense de la place de la France dans l'Europe et dans le monde. Il tentera également, bien sûr, de tirer les leçons du scrutin du 29 mai et appellera à un nouveau «rassemblement».

Dominique de Villepin, qui s'est fixé «cent jours» pour obtenir des résultats en matière de lutte contre le chômage, fera des annonces en ce sens, «sans idéologie», précise son entourage. Mais l'emploi a beau être «la priorité des priorités», il serait