Sale temps sur le couple franco-allemand. Alors que Jacques Chirac et Gerhard Schröder doivent se rencontrer aujourd'hui à Paris, pour un nouveau sommet informel, la France et l'Allemagne ne sont visiblement pas prêtes à lancer la moindre initiative commune susceptible de relancer le moteur européen. Pire encore, le tout nouveau gouvernement français vient de recevoir son premier camouflet diplomatique. Berlin a accueilli avec une extrême froideur le projet de lancer une «union» franco-allemande dans «des domaines choisis ensemble» que le nouveau Premier ministre Dominique de Villepin a évoqué mercredi dans son discours de politique générale. Une telle union n'est pas «une question politique d'actualité» a commenté sèchement hier Bela Anda, le porte-parole de Gerhard Schröder. Tout juste rentré des Etats-Unis, le ministre (Vert) des Affaires étrangères Joschka Fischer se serait même gaussé de la résurgence de ce projet d'union franco-allemand, en demandant «si le gouvernement français comptait la soumettre à un référendum...» En novembre 2003, alors qu'il était ministre des Affaires étrangères, Dominique de Villepin avait déjà lancé dans les cercles parisiens l'idée qu'en cas d'échec de l'Europe à Vingt-Cinq, la seule voie qui resterait à la France serait un rapprochement franco-allemand dans les domaines de la défense, de la diplomatie, de la recherche et du social. Projet que le gouvernement Schröder avait clairement rejeté. Hier à Berlin, le nouveau ministre des Affaires
L'Europe se cherche une issue de secours
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publié le 10 juin 2005 à 2h33
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