Enième action du comité de soutien à Florence et Hussein, hier dimanche. Zina, Evelyne, Patrick et les autres étaient présents au Salon Emmaüs, porte de Versailles à Paris. Comme d'habitude dans les manifestations où le comité était convié (oui, «comme d'habitude» car, au bout de cinq mois, c'en était devenu une, terrible), un stand avait été équipé. Avec bâches, affiches, stickers et feuilles des pétitions de soutien que les gens, hier dès 8 h 45, commençaient à signer, accompagnant leur paraphe d'un mot ou d'un regard de fraternité. Sur de grandes affiches, les regards désormais familiers pour tous de Florence et d'Hussein toisaient la déjà nombreuse assistance, avec ce mot en lettres capitales : «AGISSEZ».
L'abbé Pierre et le maire de Paris Bertrand Delanoë étaient là. Zina avait en main le texte qu'elle devait lire, où François avait apporté une dernière touche : «Si vous nous avez invités, si notre comité existe encore, c'est que Florence et Hussein sont toujours détenus en otages quelque part en Irak (...) L'idée de ne plus voir Florence ni Hussein pendant un mois dépassait notre entendement. Et aujourd'hui, 158 jours ! 158 jours ! 158 fois 24 heures d'angoisse, de peur, de chagrin, d'attente devant des téléphones qui ne sonnent pas, de veille devant des bulletins d'informations qui ne disent rien, de rendez-vous avec des officiels qui tournent les mêmes mots désolés et polis pour avouer qu'ils ne savent pas, pour les parents, pour les proches, c'est abominable.»
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