Didier Julia, le député UMP qui avait déjà essayé d'intervenir, de manière catastrophique, dans l'affaire Chesnot/Malbrunot, en septembre 2004, a surgi publiquement dans l'histoire de Florence et Hussein le 1er mars, quand Florence est apparue, hagarde et suppliante, implorant qu'il vienne à son aide, sur une vidéo remise par une main anonyme au bureau de Bagdad de l'agence Reuters. Il s'est aussitôt présenté en intermédiaire possible, affirmant «probablement connaître ou être connu des ravisseurs». Certaines personnalités irakiennes, a-t-il expliqué, «sont incontournables dans cette affaire. Les ravisseurs veulent imposer un mode opératoire. Ne pas en tenir compte risquerait de faire courir des risques à Florence Aubenas...»
Sommé par Jean-Pierre Raffarin de livrer les informations en sa possession, il a rencontré le 3 mars des responsables de la DGSE, qui ont conclu qu'il ne disposait d'aucun élément concret permettant d'aider à résoudre la crise. Il avait posé comme condition à son éventuelle intervention la levée du contrôle judiciaire imposé à ses collaborateurs, Philippe Brett et Philippe Evanno, mis en examen le 29 décembre pour «intelligence avec une puissance ou organisation étrangère» en raison de leur rôle trouble dans l'affaire Chesnot/Malbrunot. Le député, approché par Libération dès le 2 mars, pour lancer un appel aux ravisseurs, s'y était refusé dans un premier temps, avant de publier un communiqué à cet effet le 8 mars.
La chronologie des événements montre que