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Libération

Près de son bureau, un olivier sur le rebord de la fenêtre

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Concerts, défilés, lâchers de ballons, courses à pied ou en bateau, montgolfières et une palme d'or... En 22 semaines, la mobilisation a pris toutes les formes.
publié le 13 juin 2005 à 2h34

Hier, 11 heures. La nouvelle de leur libération est à peine connue que, déjà, les téléphones sonnent à Libération. Des collègues de Florence bien sûr, mais aussi des centaines de personnes, de partout en France, qui se sont mobilisées durant cinq mois. Et tous ces gens qui défilent au journal pour partager la joie de l'équipe. Le soulagement, la joie. Aussi intenses que la solidarité de ces 158 longs jours.

D'abord, les lecteurs. Ceux qui n'avaient pas besoin de regarder la signature pour reconnaître Florence, ceux qu'elle avait rencontrés lors de ses reportages. La «boulangère d'Outreau», mais aussi un chauffeur de taxi, un docker, le responsable d'une association de travailleurs marocains, un père blanc croisé au Zaïre. Des témoignages qui ont tracé un tel portrait de Florence qu'ils en ont suscité de nombreux autres, de personnes qui ne la connaissaient pas. Trois mille messages en moins de deux semaines, dès les premiers jours de janvier. En même temps que se constituait un comité de soutien (lire page 18), que la mairie de Paris, suivie de 350 autres, se proposait d'accrocher les portraits de Florence et Hussein, de multiples initiatives ont émergé. Il y a eu les étudiants des écoles de journalisme, à Grenoble, Lille, Tours, Bordeaux, Strasbourg. En un rien de temps, et avec un minimum de moyens, ils ont bricolé des masques où figuraient les visages de Florence et d'Hussein, ont projeté des photos sur les murs, organisé des défilés aux flambeaux. Dès qu'un groupe souffla