Combien ont-ils été à inonder de mails, à appeler par téléphone la rédaction de Libération et parfois à passer directement au journal dès l'annonce de la libération de Florence Aubenas et de Hussein Hanoun ? «Mabrouk, Mabrouk» «félicitations» , nous ont-ils écrit ou dit une fois, cent fois depuis Le Caire, Alger, Rabat ou d'autres capitales arabes. Anonymes qui avaient rencontré Florence au cours de l'un de ses reportages, chercheurs, journalistes, militants, libraires, chauffeurs de taxi, étudiants, hommes politiques... ils ont été nombreux à faire part de leur joie, de leur émotion et presque toujours aussi de leurs interrogations quant à la santé des deux ex-otages.
«Je voulais juste partager mon bonheur avec vous», nous ont téléphoné de nombreux Algériens qui ont connu Florence lors de ses reportages dans leur pays, particulièrement pendant la guerre civile de la décennie 90. «Formidable de voir une issue positive à une mobilisation collective. A la minute où j'ai appris leur libération, mes petits soucis mesquins se sont envolés», nous a écrit l'Algérien Lakhdar Belaïd. «L'immense peine trouve aussi peu de mots que l'immense joie. Alors, tout simplement : heureux, heureux, heureux !», nous a écrit Hocine Aït-Ahmed. «Elle est libre, rien d'autre ne compte», nous a dit Dahman, l'un des amis de Florence. «Fou de joie pour Florence, pour sa famille et pour la rédaction de Libération», a téléphoné Nabil el-Choubachy, rédacteur en chef à la télévision égyptienne Nile TV. «C