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Libération

Budget européen: le pari de Blair

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A Bruxelles, face à un Chirac fragilisé, le Premier ministre britannique défend une remise à plat des politiques communes, PAC en tête.
publié le 17 juin 2005 à 2h38

Bruxelles (UE) envoyés spéciaux

Pas de «renégociation» mais une mise au frigo. Hier soir, les 25 chefs d'Etat et de gouvernement, réunis à Bruxelles pour un Conseil européen jusqu'à aujourd'hui, ont décidé de prolonger le processus de ratification de la Constitution européenne au-delà de la date finale initialement prévue de novembre 2006, ce qui permet aux pays qui le souhaitent de marquer une pause. Les Vingt-Cinq veulent éviter que le double non français et néerlandais ne contamine les référendums encore prévus, comme l'indiquent les sondages, ce qui achèverait définitivement le traité constitutionnel. Dans l'intervalle, un «exercice de réflexion collective», selon l'expression du porte-parole de l'Elysée, sera piloté par les «chefs» afin de redonner du sens à la construction communautaire. Ils feront le point dans un an.

En quête. Cette remise des compteurs à zéro s'impose, tant le paysage européen a été dévasté par le rejet de la Constitution par 55 % des Français et près de 62 % des Néerlandais. Chacun a conscience que les citoyens ne se reconnaissent plus dans l'Europe telle qu'elle se fait. Tous les leaders de l'Union partagent ce constat et font, peu ou prou, la même analyse des causes du divorce. Reste à se mettre d'accord sur les réformes à entreprendre et le nouveau cap à fixer au projet européen... «L'Europe est en quête d'une nouvelle raison d'être», résumait hier le quotidien américain basé à Paris International Herald Tribune.

Dans ce débat de fond, le président