A force d'applaudir aux tours du monde à l'endroit et à l'envers sur toutes les mers du monde, il est logique que d'aucuns proposent d'embrasser plus large et imaginent, pourquoi pas, un Terre à la Lune à la voile. Où l'on verrait équipages et solitaires larguer les amarres, hisser haut les toiles réfléchissantes et louvoyer pour prendre le meilleur des rayons solaires. Voilà qui ravirait le marin qui se sent à l'étroit sur le globe, l'astronaute qui souhaite voler propre et le terrien toujours à la recherche d'un supplément de rêve pour échapper à la force de gravité de son quotidien. Le voilier de l'espace est dans tous les imaginaires d'enfant depuis des générations. Cyrano l'a évoqué, le capitaine Crochet l'a commandé et Peter Pan l'a pris à l'abordage. Dans quelques heures peut-être, une embarcation sera vraiment en route, moment rare où des inventions littéraires deviennent réalité. Grâce à une coopération privée américano-russe qui ose aller là où les agences spatiales publiques, tenues au futur proche par les deniers citoyens, n'osent, pour l'heure, se rendre : à la conquête du moteur de demain. Aujourd'hui, rien ne remplace le chimique qui fournit l'énergie nécessaire pour s'affranchir de l'attraction terrestre et se ralentir avant d'arriver à bon port. Mais demain ? Pour peu qu'il n'y ait pas d'éclipse d'étoile, la lumière, source d'énergie naturelle inépuisable, est capable sur le papier de propulser à une vitesse exponentielle les missions les plus improbables ve
Éditorial
Nouvelle étape
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publié le 21 juin 2005 à 2h41
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