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Libération

Réforme de la loi Galland, alibi politique

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Le système des marges arrière reste un moteur essentiel de la hausse des prix dans les hypers.
publié le 22 juin 2005 à 2h41

Impossible de reprocher à ceux qui se plaignent de la hausse des prix d'être les victimes d'un discours dit convenu sur «la vie chère». Toutes les associations de consommateurs confirment les hausses de tarifs sur les produits de grandes marques ces dernières années à travers des milliers de relevés dans des centaines d'hypermarchés, relevés qui ne laissent pas place au doute. En janvier 2005, le magazine Que Choisir démontrait à travers une enquête très complète que le panier de la ménagère (tel qu'il est constitué par Que choisir) avait augmenté de 4,13 % entre juin 2002 et octobre 2004. Cette mesure réalisée dans 785 hypermarchés et supermarchés français intègre la baisse des prix de 2 % décrétée par Nicolas Sarkozy, ministre des Finances, en juin 2004 et entrée en vigueur à l'automne.

«Petite pause». «Les distributeurs qui avaient anticipé la baisse des prix demandée par Sarkozy ont augmenté leurs tarifs dès le printemps 2004», argumente Michel Elbran, le spécialiste des prix de Que choisir. «Ce qui explique la très forte hausse des prix du dernier trimestre 2004. Et même si, depuis le mois de janvier, on perçoit une petite pause, les prix restent toujours très élevés et toujours en hausse.» Même si, dans tous les rayons, certains prix sont à la baisse, ce qui permet de faire dire à Thierry Breton qu'on peut faire aujourd'hui ses courses pour moins cher qu'hier.

La vie plus chère n'en est pas moins dans toutes les têtes. La faute au système des marges arrière, disent en co