Menu
Libération

Le chef de l'UMP agace aussi le Front national

Article réservé aux abonnés
Le parti d'extrême droite s'inquiète de voir Sarkozy venir chasser sur ses terres d'élection.
publié le 24 juin 2005 à 2h43

Sarkozy se pose aussi en nettoyeur du FN. «Par les faits, nous allons faire reculer l'extrême droite, la pauvreté et la violence», a déclaré le numéro 2 du gouvernement, mercredi, lors de la séance des questions d'actualité à l'Assemblée nationale. Preuve selon l'UMP que le discours viril et martial du ministre de l'Intérieur porte déjà ses fruits : les résultats des dernières élections cantonales partielles, où le FN apparaît en net recul. Sauf que, traditionnellement, ces scrutins qui ne sont pas portés par un débat national ne lui ont jamais été favorables. Le recul de ses scores de 2004 s'explique aussi par le manque de notoriété locale de ses candidats, souvent recrutés au débotté. Car le FN n'a toujours pas fini de payer les fruits de la scission de 1998 avec le MNR, et souffre toujours d'une insuffisance de cadres. Le parti de Jean-Marie Le Pen n'a jamais fait des consultations locales un enjeu prioritaire, lui préférant toujours la reine des batailles : la présidentielle.

Mais le parti d'extrême droite s'inquiète tout de même de voir le locataire de la place Beauvau venir chasser sur ses terres avec un ton droitier. Marine Le Pen a aussitôt défouraillé. Dans un communiqué, hier, elle a accusé Sarkozy de plagiat et d'être seulement fort en gueule. «Nicolas Sarkozy multiplie les saillies verbales tonitruantes, pensant ainsi attirer à lui l'électorat du Front national. Les électeurs du FN attendent comme tous les Français des faits et se méfient à juste titre des matamor