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Libération

Les droits gays en souffrance

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La Gay Pride parisienne, ce samedi, revendiquera le droit au mariage et à la parentalité. En n'espérant rien avant 2007.
publié le 25 juin 2005 à 2h44

En cette année 2005 où le sida a été érigé grande cause nationale, et où les contaminations repartent à la hausse selon l'Inter-LGBT (Interassociative lesbienne, gaie, bi et trans) qui organise la Marche des fiertés parisienne de ce samedi, le mot d'ordre de cette Gay Pride manque un peu d'à-propos : «Couples et parentalité : l'égalité maintenant.» Les organisateurs en tout cas n'attendent plus rien de ce gouvernement et se mettent déjà en ordre de marche pour la présidentielle de 2007. Cette marche «interpellera vigoureusement le gouvernement sur ses refus [le mariage, la parenté homo] et ses retards [toujours pas de projet d'amélioration du Pacs]. Elle demandera à l'ensemble des partis politiques de se positionner avec clarté sur les questions de couples et de parentalité». En clair, de se prononcer «pour» le mariage des homosexuels, leur droit à l'adoption et un statut de coparent dans les familles homoparentales.

C'est non à droite, où rien, pas même l'émergence des gays libéraux, ne permet d'envisager une prochaine conversion. Mercredi 22 juin, l'inter-LGBT a rencontré François Hollande. Ce dernier a réaffirmé l'engagement du PS d'améliorer le Pacs et d'ouvrir le mariage aux homosexuels. Il a affirmé qu'il soutiendrait la non-discrimination des candidats célibataires à l'adoption et la reconnaissance juridique du beau-parent, notamment par l'assouplissement de la délégation d'autorité parentale. Mais sur l'adoption par un couple homo, «le PS n'a pas encore de position of