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A Châtellerault, l'association grignote le terrain municipal.

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La mairie socialiste et Attac ont longtemps marché main dans la main... avant le débat sur le référendum.
publié le 27 juin 2005 à 2h44

Châtellerault, envoyé spécial.

Je t'aime, moi non plus. C'est l'histoire d'une romance, tourmentée par la campagne référendaire, entre Attac et la municipalité PS de Châtellerault, sous-préfecture de la Vienne de 35 000 habitants. Cette idylle débute en juillet 2001, alors que le contrat sur l'assainissement de l'eau qui lie la ville à la multinationale Veolia arrive à échéance. La municipalité ne le reconduit pas et confie la gestion de l'assainissement à un syndicat intercommunal. La réappropriation publique de services d'intérêt général est l'un des chevaux de bataille de l'association altermondialiste. L'année suivante, la ville de Châtellerault adhère à Attac, au grand dam du préfet. Le tribunal administratif annule cette adhésion mais ne refroidit pas les ardeurs municipales. En 2003, Châtellerault se déclare zone hors AGCS (accord général sur le commerce des services) avant de prendre position contre les OGM.

Différend. Mais il y aura un avant et un après 29 mai. «Pendant la campagne, il y a eu un différend important, surtout dans cette région Poitou-Charentes présidée par Ségolène Royal qui s'est fortement engagée pour le oui», explique Dominique Blanchard, animateur du comité local d'Attac. Lors du référendum interne au PS du 1er décembre 2004, la section socialiste locale s'était prononcée à 93% pour le oui. Un choix qui contraste avec la «campagne musclée d'Attac pour le non», raconte Guy Gratteau, conseiller municipal Vert. Ainsi, Attac s'enorgueillit d'avoir réuni