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Libération

Fabius et Chevènement, nouveaux complices.

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L'ex numéro 2 du PS pourrait chercher auprès du fondateur du MRC le label «républicain».
publié le 27 juin 2005 à 2h44

C'est un drôle de pas de deux. Un attelage pas vraiment inédit, puisqu'il a débuté il y a un quart de siècle au Congrès socialiste de Metz. Mais c'est une valse étrange qui se joue entre Laurent Fabius et Jean-Pierre Chevènement. Comme si l'ex-Premier ministre cherchait à s'approprier «le logiciel républicain» en vue de la présidentielle. Et comme si l'ex-ministre de l'Intérieur pouvait trouver matière à revanche sur le PS. «Il serait cocasse qu'après avoir soi-disant contribué à faire battre Jospin en 2002, Jean-Pierre fasse élire Fabius en 2007», se prend à rêver un des amis du Belfortain.

«Projet serein». Même s'ils ne s'étaient pas totalement perdus de vue, les deux hommes se sont retrouvés au début du mois de janvier 2005. Un ancien député a joué les entremetteurs, conviant l'un et l'autre à déjeuner. «Ils ont parlé Europe beaucoup, et PS un peu», se souvient l'élu hôte. Depuis, ils ne se sont guère quittés. Jean-Pierre Chevènement s'est réjoui de lire sous la plume de Laurent Fabius la reprise de ses thèses souverainistes. «Les lignes ont bougé. Il est venu vers nous. Il a compris.» Aujourd'hui encore, il affirme être en mesure «d'offrir un projet serein et articulé» au futur candidat de gauche. N'excluant pas d'être celui-là, il laisserait volontiers sa place à celui qui incarnerait «la refondation républicaine de la gauche». C'est-à-dire à Laurent Fabius.

Au lendemain de l'éviction de Fabius du poste de numéro 2 du PS, le «miraculé de la République» lui a même adressé