Enfin une bonne nouvelle pour Jacques Chirac. Et pas question de se la laisser voler. Avec l'implantation du réacteur expérimental de fusion nucléaire Iter sur le site de Cadarache (Bouches-du-Rhône), le chef de l'Etat peut crier victoire, tant il s'était démené pour imposer la décision. Hier, il s'est aussitôt «félicité» de cette décision prise à Moscou par les partenaires de l'opération (Union européenne, Etats-Unis, Japon, Russie, Chine et Corée du Sud). La France hébergera ce laboratoire géant destiné à étudier sur terre les réactions qui libèrent l'énergie du Soleil, un investissement de 10 milliards d'euros sur trente ans.
Le président (PS) de la région Paca, Michel Vauzelle, se veut «extrêmement prudent» sur les chiffres des retombées estimées, par la préfecture, à 500 millions d'euros sur les dix premières années et à 2,7 milliards sur les vingt années d'exploitation.
Revers. Le chef de l'Etat, qui se rendra dès demain sur le site, n'entend en tout cas pas bouder son plaisir. Car depuis le 29 mai et le référendum perdu, il n'a essuyé que de multiples revers. Ainsi, lors du Conseil européen qui a suivi, il s'est fait ballotter par le Premier ministre britannique Tony Blair tant sur la politique agricole commune que sur le budget des Vingt-Cinq. Plus anecdotique, lors du remaniement qui a suivi le non au traité européen, il a été contraint d'appeler publiquement à la rescousse son pire adversaire, Nicolas Sarkozy... Et le tout s'accompagnait d'une chute vertigineuse dans