Varsovie de notre correspondante
«L'Union européenne, c'est une superbe idée, mais qui a été mal mise en oeuvre», dit Jerzy Dabrowka, étudiant à la faculté d'Administration de Varsovie. Comme beaucoup de jeunes en Pologne, il porte un regard critique sur l'Union tout en soutenant le projet européen. Krzysztof Nowak, 4e année de droit, est encore plus pessimiste : «Je crains que l'UE aille droit à sa chute.»
C'est la France et l'Allemagne avec leur système social qui, selon bon nombre d'étudiants, sont responsables des maux de l'UE. «Si ces pays ne s'ouvrent pas, ils vont noyer tout le monde et nous, les nouveaux membres, nous allons couler avec eux», dit-il. Le non des Français et des Néerlandais a suscité beaucoup d'incompréhension. Le président Kwasniewski souhaitait un référendum en octobre mais, après le fiasco du dernier Conseil européen, il l'a reporté sine die. Pawel Chmielnicki, étudiant à l'Ecole polytechnique, était prêt à voter oui, même s'il n'aime pas la Constitution qu'il n'a d'ailleurs pas lue.
Si ce nouveau traité est finalement abandonné, il n'y aura pas de drame. «L'UE a fonctionné pendant des années sans Constitution, sans un ministre unique des Affaires étrangères, sans une politique fiscale unique... Et tout allait bien», disent la plupart des jeunes. Adam Rzemek, étudiant en droit, est au contraire convaincu que l'Europe en a besoin : «Un seul texte faciliterait la vie à tout le monde.» Notamment aux étudiants en droit... ajoute-t-il. «Mais, en fin de comp