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Libération
Éditorial

Calvaire

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publié le 14 juillet 2005 à 2h58

S'il avait pu se défiler lui-même ce 14 Juillet, Jacques Chirac n'aurait pas demandé son reste. Quand on n'a pas grand-chose à dire et encore moins à répondre, on doit maudire cette tradition franco-française qui veut que le président de la République, via une interview télévisée, développe ses vues politico-stratégiques à chaque fête nationale. Et en plus celui qui a eu le bon sens, ces jours-ci, de souligner l'anachronisme idiot d'un tel rendez-vous, Nicolas Sarkozy, est précisément celui dont on ne voudrait pas entendre parler, ni en ce 14 Juillet, ni plus jamais d'ailleurs. Certes il y a bien Iter, mais on ne tient pas une heure sur les vingt-cinq ans nécessaires pour produire trois minutes de chaleur thermonucléaire d'où jaillira peut-être un jour une énergie inépuisable. Pour l'Europe, la France a perdu la main, quant aux JO, elle a perdu la face tout court. A passer vite. Le terrorisme ? Il faut rassurer, mais pas trop. La dette du tiers-monde et le sida en Afrique c'est plus fertile, mais pas très grand public. Alors l'emploi. Forcément l'emploi. Un chemin de croix. Le plus court sera le mieux aussi. Expliquer pourquoi dans les deux dernières années du quinquennat du même président, Dominique de Villepin, devra rattraper les erreurs commises durant les trois premières par Jean-Pierre Raffarin, notamment la suppression des emplois-jeunes, mais aussi essayer contre le chômage ce qui n'avait pas été tenté avant. La faute à qui ? Se risquer aussi ­ si on le lui demande ­