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Six ordonnances spécial entreprises

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Le «plan d'urgence d'aide à l'emploi» adopté hier ratisse large.
publié le 3 août 2005 à 3h11

Le plan d'urgence d'aide à l'emploi, examiné hier en Conseil des ministres, comprend six ordonnances.

Le «contrat nouvelles embauches»

C'est l'ordonnance la plus innovante et la plus contestée. Réservé aux entreprises comprenant jusqu'à 20 salariés, c'est un contrat à durée indéterminée, assorti d'une période d'essai de deux ans pendant laquelle l'employeur peut licencier sans aucune justification, et par simple lettre recommandée avec accusé de réception. Elle déclenche un préavis de deux à quatre semaines, selon que l'employé est dans l'entreprise depuis moins ou plus de six mois. A son licenciement, il recevra une indemnité égale à 8 % du montant total de sa rémunération brute depuis la signature de son contrat, et ne pourra être réembauché par la même entreprise que trois mois après en avoir été viré.

Le «relèvement de seuils» et le «crédit d'impôt pour les jeunes»

Cette mesure permet d'alléger diverses cotisations payées par l'entreprise quand elle franchit le seuil des dix salariés. Désormais, ce seuil est relevé à vingt salariés, pour les cotisations liées au logement et à la construction, et entre dix et dix-neuf salariés pour l'aide à la formation. 5 000 euros économisés, en moyenne. La même ordonnance institue un crédit d'impôt pour les jeunes de moins de 26 ans justifiant «d'une activité professionnelle salariée d'une durée au moins égale à six mois consécutifs dans un métier connaissant des difficultés de recrutement» (essentiellement l'hôtellerie ou le BTP). Ce créd