Les boîtes noires du MD-82 de la West Caribbean vont être envoyées en France, au Bourget, plus précisément dans les locaux du BEA (Bureau d'enquête et d'analyse), à la demande du gouvernement vénézuélien. Comme celles du Boeing 737 chypriote, qui s'est écrasé dimanche près d'Athènes, sur requête des autorités grecques, ou encore celles de l'Airbus A 340 d'Air France, qui a terminé sa course dans un ravin de Toronto le 2 août. Ces boîtes de couleur orange vif enregistrent, pour l'une, les paramètres techniques du vol (vitesse, altitude, position), et pour la seconde, tous les sons émis dans le cockpit (les conversations mais aussi les différentes alarmes). Si en théorie la plupart des pays occidentaux sont en mesure d'exploiter les données de ces enregistreurs de vol, les enquêteurs français, anglais et américains dépassent tous les autres «en matériel et savoir-faire», explique l'expert aéronautique Jean-Louis Chatelain.
Le directeur du Bureau d'enquête et d'analyse français, Paul-Louis Arslanian est considéré comme la «personne qui, actuellement, a amassé le plus d'expérience en matière d'accidents et d'incidents aériens», assure le consultant Jean Belotti. A l'instar de ses homologues américain du NTSB (National Transportation Safety Board) et britannique de l'AAIB (Air Accidents Investigation Branch), le BEA dispose d'un matériel extrêmement sophistiqué. Les Canadiens ont ainsi accepté les offres de services des Français après l'accident de l'Airbus à Toronto : «Nous n'avo