D'ici ce week-end, 30 000 militaires et réservistes se déploieront dans le sud des Etats-Unis pour intervenir dans la zone touchée par Katrina. George W. Bush l'a annoncé, quatre jours après le passage de l'ouragan. L'Etat fédéral américain comme ceux de la Louisiane et du Mississippi semblent avoir été totalement pris au dépourvu par l'ampleur de la catastrophe. Le Président lui-même a reconnu qu'il faudrait «plusieurs années» avant que la région se relève de cette tempête. Pourquoi l'Amérique et son président se retrouvent-ils démunis face à un événement pourtant prévisible ? Réponses.
Bush a-t-il réagi à temps ?
Katrina met sur la défensive le président américain Bush, attaqué de toutes parts pour ne pas avoir pris la mesure du désastre. «Rien dans l'attitude du Président (mercredi, ndlr), qui semblait nonchalant jusqu'à l'indifférence, n'indiquait qu'il comprenne la profondeur de la crise», a jugé le New York Times dans un cinglant éditorial, intitulé «Dans l'attente d'un chef».
«J'espère que les gens ne vont pas faire de la politique politicienne dans cette période», a tenté de se défendre Bush sur ABC. La Maison Blanche a annoncé que le Président se rendrait aujourd'hui sur le terrain, quatre jours après le passage de Katrina. Pour George W. Bush, au plus bas dans les sondages avec un taux record de 53 % de mécontents de sa politique, Katrina aurait pu être une bonne occasion de prouver qu'il est un bon leader en temps de crise. D'ores et déjà, USA Today a reproché à la M