Jean-Yves Mano, adjoint socialiste au maire de Paris, chargé du logement, réagit aux expulsions ordonnées par le ministre de l'Intérieur vendredi matin.
Vous critiquez un manque de concertation avant les expulsions de vendredi ?
Nous avions planché, le 18 juillet, lors d'une table ronde sur l'immeuble de la rue de la Fraternité, avec des représentants de la Ville, de la mairie du XIXe, des pompiers, de la préfecture de police, d'Emmaüs et de la préfecture de région. Nous avions déjà relogé, en partenariat avec l'Etat, une partie des habitants. Nous avions convenu d'un protocole de relogement pour 18 familles en situation régulière, avec une répartition entre la préfecture de région, la Ville et la mairie, la Fondation Abbé-Pierre regardant de plus près le sort de 14 familles en situation irrégulière. Etant donné l'état de l'immeuble, il n'y avait aucune urgence et nous nous étions donné jusqu'à mars 2006 pour tout maîtriser ! Il y a quarante-huit heures, nous nous étions accordés avec la préfecture de police, la préfecture de région et les pompiers pour évaluer les risques dans les immeubles vétustes, nous avions convenu d'un bilan technique, de la pose, si nécessaire, d'échelles devant les fenêtres, de détecteurs de fumée, des choses simples... Et s'il devait y avoir évacuation, cela devait se faire en parallèle avec des hébergements prévus à l'avance, comme nous l'avions demandé dans tout le périmètre de l'Ile-de-France. Mais on nous balade, on se moque de nous. Pour Nicolas