«Bougez-vous le cul !» Le maire de La Nouvelle-Orléans, Ray Nagin, a exprimé sa colère avec rage face à la lenteur des secours, sur une radio locale. Plus de quatre jours après la catastrophe, l'aide n'arrive encore qu'au compte-gouttes, alors qu'il n'avait fallu que deux jours pour qu'un pont aérien soit effectif sur Banda Aceh (Indonésie), lors du tsunami de décembre. «Que tous les bus du pays rappliquent. Il me faut 500 bus», s'est exclamé Ray Nagin, avant d'inviter les responsables fédéraux à cesser de «tenir des conférences de presse» et à agir.
Bush a entamé vendredi une tournée dans le Sud, tenant à Mobile une conférence de presse (Alabama) au cours de laquelle il a jugé «inacceptable» le retard pris dans l'envoi des secours, réaffirmant la nécessité de la «tolérance zéro» face à la violence qui se déchaîne dans les rues de La Nouvelle-Orléans. «Pour qu'il y ait moins de violence, nous devons faire parvenir de la nourriture aux gens.»
Aucune estimation du nombre de victimes n'a encore été donnée. Le seul bilan officiel de Katrina fait état de 125 morts dans le Mississippi. Mais toutes les autorités de Louisiane semblent d'accord pour dire qu'on devrait retrouver plusieurs milliers de cadavres, une fois l'eau retirée. Un sénateur s'est même risqué à avancer le nombre de dix mille décès, tout en reconnaissant ne pas pouvoir étayer ce chiffre.
Les évacuations massives se sont poursuivies dans la journée. A Houston (Texas), après l'arrivée de 11 000 personnes, la moitié de c