Le 11 septembre 2001, Bush avait déjà tardé à réagir après la chute du World Trade Center. Quatre ans plus tard, il n'a pas été plus prompt à prendre la mesure de Katrina. Un manque de leadership cruel alors que ce deuxième choc majeur pour l'Amérique du XXIe siècle ajoute à la crise de confiance de la première puissance du monde et au désordre mondial. Comme le 11 septembre, le pays affiche sa vulnérabilité aux yeux de la planète. Interloqué, le monde le regarde laisser mourir les siens dans les rues de La Nouvelle-Orléans, cinq jours après le passage de l'ouragan. La première économie du globe vacille comme un vulgaire Etat du tiers-monde. Que la catastrophe qui l'a frappé soit naturelle ne change rien. Bien plus encore que le terrorisme d'Al-Qaeda, elle était prévisible. Si les digues ont cédé à La Nouvelle-Orléans, cela a plus à voir avec le manque d'argent pour les entretenir qu'avec la force de Katrina. Si les secours tardent, cela tient d'abord à l'incurie de l'administration fédérale en matière de prévision et de logistique. Si la garde nationale n'est pas en nombre pour faire cesser les pillages, cela n'est pas sans rapport avec l'envoi des troupes en Irak. A chaque fois, Bush est au coeur des responsabilités, arrogant sur la marche du monde, dominateur jusqu'à refuser de lutter contre le réchauffement climatique pour ne pas heurter l'industrie pétrolière nationale frappée aujourd'hui au coeur... Il va devoir rendre des comptes à une Amérique qui a horreur de voir m
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Vulnérabilité
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publié le 3 septembre 2005 à 3h32
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