Tokyo de notre correspondant
Les jeux semblent faits. D'après trois sondages publiés vendredi, le Parti libéral-démocrate (PLD, conservateur) du Premier ministre Junichiro Koizumi devrait remporter haut la main, au terme d'une campagne électorale éclair, les élections législatives anticipées qui auront lieu dimanche dans l'archipel.
D'après le sondage du quotidien économique Nihon Keizai, le PLD recueille 52 % d'intentions de vote, contre 34 % pour le Parti démocrate du Japon (PDJ, centriste), la première force d'opposition. Quant au sondage du quotidien Mainichi, il crédite les conservateurs de 41 % d'intentions de vote, contre 26 % aux centristes.
«Libéral-populiste». Sur les 480 sièges à pourvoir, dans un scrutin uninominal majoritaire à un tour mâtiné d'un peu de proportionnelle, la victoire du PLD, au pouvoir presque sans interruption depuis 1955, ne fait donc plus guère de doute. S'il est reconduit au pouvoir, le très médiatique et télégénique Koizumi, défini comme «libéral-populiste», aura réussi à faire des législatives non seulement un référendum sur la réforme de la Poste et de ses 270 000 fonctionnaires mais un véritable plébiscite sur sa politique et sa personnalité.
Pour les commentateurs, son premier mérite, en appelant à l'arbitrage souverain du peuple, est d'avoir ranimé l'intérêt des Japonais pour la politique. Des cascades de scandales avaient discrédité toutes les formations ces quinze dernières années. «Junichiro Koizumi est très populaire car il a entrepris