Jusqu'à combien peut-on taxer les profits pétroliers ? Dans l'entourage de Thierry Breton, un chiffre circule : le ministre attend des compagnies qu'elles présentent, vendredi prochain, lors de la table ronde organisée au ministère des Finances, des efforts (investissements, baisses de prix, etc.) équivalant à 1 milliard d'euros. On peut donc supposer que la taxe envisagée, en cas de refus, serait du même ordre. Un pactole qui pourrait être employé diversement. Revue des idées en cours, dans les couloirs du gouvernement ou ailleurs.
1. Baisser les prix à la pompe
C'est la solution préférée de Bercy. Thierry Breton avait évoqué comme première solution, avant la taxation, que les compagnies pétrolières elles-mêmes redistribuent leurs «profits exceptionnels», consécutifs à «une situation exceptionnelle», sous forme d'une baisse du prix à la pompe. Il a été entendu. La baisse de l'essence ou du diesel est évidemment un geste plutôt populaire quand on sait que les ménages dépensent 3 % à 4 % de leur revenu en carburants (transports et chauffage). Si les compagnies redistribuent 1 milliard d'euros sous forme de baisse de prix, cela ne se traduirait que par une baisse de quelques centimes par litre...
Des mesures sectorielles sont par ailleurs déjà en préparation pour les transporteurs routiers, qui ont tenté en début de semaine d'établir des barrages devant les raffineries, et les autres «professions pétrodépendantes», comme les ambulanciers, les marins-pêcheurs, les agriculteurs. Il