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Libération

Emmanuelli se rêve en alternative socialiste

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A Périgueux, où il réunissait ses amis, il a tenté de se rapprocher de Montebourg et Peillon.
publié le 12 septembre 2005 à 3h39

Périgueux envoyé spécial

Un écho à la Fête de l'Humanité dans le Périgord. Henri Emmanuelli a réuni ce week-end à Périgueux son nouveau courant, sur les terres de son fidèle lieutenant, le député Germinal Peiro. Son acolyte Jean-Luc Mélenchon parti chez Laurent Fabius, Nouveau Monde s'est transformé en Alternative socialiste, avec deux autres hérauts du non socialiste et indiscipliné à la Constitution européenne : Gérard Filoche, électron libre du Nouveau Parti socialiste, et Marc Dolez, premier secrétaire de la fédération du Nord.

«Scrogneugneu.» Le trio de tribuns a porté le message de la continuité référendaire. Comme les débats de La Courneuve. «Une autre majorité est possible, pour prolonger l'espérance du peuple exprimée le 29 mai», a tonné Dolez, appelant le PS «à retrouver sa capacité d'indignation» tandis que Filoche déclarait sa «confiance dans la force propulsive du non». «Face à Laurence Parisot, petite apologue de la droite, on ne peut se contenter d'un petit social-libéralisme», a-t-il poursuivi devant la Verte Francine Bavay et le radical de gauche Emile Zuccarelli (tous deux présents à la Fête de l'Humanité) : «La gauche est plus facile à unir autour du non majoritaire, car le oui, c'est la minorité !» Voulant dépasser ce clivage, Emmanuelli nuance le propos. S'il reproche à la majorité du PS «de confondre 120 000 militants avec 12 millions d'électeurs» et vilipende «les scrogneugneu qui nous disent : "Dites-nous ce que vous souhaitez et on vous dira pourquoi o