New York de notre correspondant
Ce devait être un sommet grandiose. Par l'affluence : plus de 150 chefs d'Etat et de gouvernement, dont Dominique de Villepin en lieu et place de Jacques Chirac convalescent, sont attendus au siège de l'ONU à partir d'aujourd'hui et jusqu'au 16 septembre, l'un des plus grands rassemblement des grands de ce monde depuis le sommet du millénaire de 2000. Mais, surtout, par l'ambition. Kofi Annan, le secrétaire général de l'ONU, voulait profiter du 60e anniversaire de l'organisation pour faire avaliser un vaste projet de réformes tous azimuts : élargissement du Conseil de sécurité, amélioration du fonctionnement de l'administration, lutte contre la pauvreté, lutte contre le terrorisme, non-prolifération...
Entre crochets. Alors que les négociations auraient dû prendre fin il y a plusieurs jours, les pays participant ne sont parvenus à un accord qu'hier après-midi. Pour un résultat maigre, un document se bornant, pour l'essentiel, à rappeler des principes, à énoncer des intentions et à s'en remettre à des jours meilleurs. «C'est un échec massif», déplore un délégué britannique croisé à la sortie des salles de négociation. Et de prendre l'exemple de l'aide au développement des pays pauvres, l'un des thèmes poussés par l'Union européenne mais qui s'est heurté à la ferme opposition des Etats-Unis : «Le G8 en Ecosse en juillet avait enregistré des avancées sur l'allègement de la dette et le financement de l'aide. Ce sommet de l'ONU devait être une deuxiè