«Aucun pays n'est à l'abri d'attentats terroristes», rappelait Jacques Chirac, le 14 juillet. La parole présidentielle sur ce point ne souffre guère de discussions. Depuis le 11 septembre, le terrorisme d'Al-Qaeda a adopté un nouveau mode opératoire qui consiste à frapper plusieurs cibles en même temps : le Pentagone et le World Trade Center en 2001, des trains de banlieue à Madrid en 2004, des métros et un autobus à Londres, en juillet dernier. Pour mieux impressionner les foules, mieux inoculer le poison de la peur au coeur des capitales occidentales, la multiplication des sites est l'une des innovations majeures des terroristes avec le recours aux kamikazes. Voici donc la France obligée de s'adapter à la menace. De repenser ses moyens de prévenir les attentats mais aussi d'y réagir. Les autorités réfléchissent désormais à des attentats pluriels qui compliquent encore plus le travail des secours, rendent plus difficiles les enquêtes, désorganisent plus sûrement les transports et peuvent vite paralyser une ville de deux millions d'habitants comme Paris, et au-delà. Les nouveaux plans de la préfecture de police, que révèle Libération, sont rédigés. Mais pour qu'ils fonctionnent au mieux, encore faut-il y ajouter un volet pédagogique à l'intention des citoyens. Le sang-froid des Londoniens, cet été, a impressionné, mais il tient moins à une nature britannique qu'à une éducation. Les nouvelles menaces doivent être expliquées, comme les meilleures façons d'être vigilant pour le
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