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publié le 22 septembre 2005 à 3h47

S'adapter ou mourir: la loi vaut aussi bien pour les espèces politiques que pour les autres. La social-démocratie est coincée entre deux promesses de «rupture». Celle d'une droite qui veut faire table rase du modèle social et économique qui a guidé le pays depuis la fin de la guerre mondiale ­ l'Etat-providence. Et celle d'une gauche radicale qui rêve de renverser le cours de la dérive libérale imputée à la mondialisation pour restaurer le même Etat-providence.

Entre destruction et restauration de l'ordre ancien, les socialistes peuvent-ils porter la modernisation de l'Etat et de la société ? Ont-ils, au-delà de l'énonciation de grands principes et valeurs, et d'un arsenal de propositions déjà anciennes, des idées neuves, pratiques et crédibles ? Des réformes dont on puisse croire qu'ils pourraient les mettre en oeuvre, et qu'elles contribueraient, sinon à bâtir un autre monde, du moins à rendre celui où nous vivons moins dur ­ surtout pour les moins privilégiés et les plus faibles ­, plus juste, solidaire et durable ?

Vues de l'extérieur du PS, les motions présentées au congrès devraient être des boîtes à ce genre de nouveautés. Il y en a qu'il convient d'examiner comme le fait Libération, pour jauger si elles peuvent permettre de sortir du marasme économique et social un pays qui peine à s'adapter aux défis du siècle, mondialisation, vieillissement, immigration ou environnement. Pour la gauche plus que pour la droite, la victoire ou la défaite ne dépendront pas de la tête d'