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Libération

Aides publiques: Villepin s'embrouille

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L'accord passé par les collectivités avec le géant informatique ne permet pas d'envisager les sanctions réclamées par le Premier ministre.
publié le 24 septembre 2005 à 3h50

Dominique de Villepin s'est pris les pieds dans le piège des licenciements. Questionné dans les Echos de vendredi sur les 1 240 suppressions d'emplois programmées par Hewlett-Packard en France, le Premier ministre a trouvé «normal» que le groupe informatique doive rembourser les subventions qu'il a reçues, précisant : «Quand il y a aides publiques, il est important [...] d'empêcher qu'en fonction d'une stratégie nationale ou internationale, telle ou telle entreprise empoche des aides pour après finalement mettre la clef sous la porte et aller se développer ailleurs.»

Une sortie que François Fillon, conseiller politique de Nicolas Sarkozy, s'est fait un malin plaisir de contredire vendredi : «Hewlett-Packard a reçu des aides pour atteindre des objectifs en matière d'emplois. Ces objectifs ont été atteints. [...] On ne peut pas demander à une entreprise, dont les carnets de commande excèdent rarement quelques mois, de s'engager sur des années», a fait valoir le sénateur de la Sarthe. Version validée par l'entourage de Villepin, qui avouait vendredi que «le remboursement des aides ne peut se faire que dans le cadre de conventions soit avec l'Etat, soit avec les collectivités locales».

Bruxelles ne s'en mêle pas

La crise HP appuie là où ça fait mal pour le gouvernement : sur son embryon de politique industrielle, puisque les emplois menacés sont non seulement très qualifiés mais en plus sont regroupés largement sur le tout nouveau pôle de compétitivité de Grenoble. Alors en attenda