Menu
Libération
Interview

«S'inscrire dans une cinéphilie vivante»

Article réservé aux abonnés
Cinéma. Serge Toubiana, directeur général de la Cinémathèque:
publié le 24 septembre 2005 à 3h49
(mis à jour le 24 septembre 2005 à 3h49)

Serge Toubiana, 56 ans, ancien directeur des Cahiers du cinéma, est à la tête de la Cinémathèque depuis avril 2003.

Nouveau quartier, nouveau bâtiment. L'adieu à Chaillot se fait-il sans regret ?

Le bâtiment est très joyeux à vivre, avec son exposition à la lumière, ses ouvertures sur le parc. Il n'est pas intimidant, contrairement au Palais de Chaillot, qui était un lieu pour initiés, vaste et froid. L'autre soir, nous avons fait des projections-tests avec des gens de l'arrondissement, il faisait beau, le lieu m'a semblé accueillant et les gens avaient l'air de se l'approprier rapidement. Je compte sur l'architecture de Gehry pour épanouir le lien des spectateurs à la Cinémathèque.

Des inquiétudes ?

Je peux en avoir sur notre capacité à organiser deux grandes expositions par an qui attirent un public plus large que les seuls cinéphiles. On a placé la barre assez haut et nous ne pouvons pas nous permettre de décevoir. Un regret aussi : le retard des travaux, pour des raisons administratives, qui ne nous permet pas d'ouvrir dès mercredi le restaurant et la librairie.

Le musée du Cinéma n'est-il pas un peu à l'étroit par rapport à la grande galerie accueillant les expos temporaires ?

Le lieu est évidemment plus petit que l'ancien musée Langlois, 1 100 m2 aujourd'hui contre 1 700 hier. Mais nous n'avons pas vocation à l'exhaustivité et je trouve que le résultat actuel est plus que probant, traçant un parcours scientifique, archéologi