Ce n'est pas très audacieux de prédire que le second tour présidentiel en France n'opposera pas Ségolène Royal à Michèle Alliot-Marie. Mais si l'on parle aujourd'hui de leurs candidatures à la candidature, à ce jour plus suggérées que déclarées, c'est qu'il s'agit de femmes qui ont déjà quelques brevets de bonne conduite sous la mitraille politicienne, et que les esprits sont de moins en moins fermés à la question d'une femme présidente, ce qui est bien le moins au regard des mutations américaine ou... chilienne en cours. Souvent la politique évolue parce que l'invraisemblable finit par le devenir de moins en moins. Or la France connaît une situation qui favorise bien des spéculations sur l'échéance de 2007. Aucun des deux grands partis de gouvernement n'a de candidat incontestable ou incontesté. La bataille des primaires sera donc féroce et, même si au final les militants trancheront, l'opinion publique, via les sondages, va jouer un rôle non négligeable. Bingo pour les deux nouvelles recrues sur le marché présidentiel qui ont en commun des popularités élevées dans les baromètres. Certes elles ne sont pas les seules un Jack Lang, dans un autre genre, domine tout le monde sur ce terrain et il n'a jamais été acquis que popularité rimait avec présidentiabilité. Ni d'ailleurs que féminisme ne se conjuguait pas avec opportunisme. Mais si elles devaient persister dans leurs intentions, il y a de quoi brouiller un jeu dont les Français ne discernent pas toujours les arcanes en
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publié le 26 septembre 2005 à 3h49
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