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Libération
Interview

«Big Brother, ça me gonfle»

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publié le 27 septembre 2005 à 3h51

D'un côté le trou de la Sécu, de l'autre des patients qui se sentent financièrement de plus en plus livrés à eux-mêmes ou à leur mutuelle. Au milieu, des médecins généralistes censés combler les deux. Comment ont-ils réagi aux propos du ministre Xavier Bertrand ? Plutôt mal dans l'ensemble. Réactions de quatre médecins consultés.

Avez-vous changé de comportement dans vos consultations depuis la signature de la convention ?

Joël Fondronnier, médecin généraliste à Bar-sur-Aube.

Je pense faire des efforts, avoir toujours travaillé honnêtement. J'ai réduit les demandes d'examens complémentaires au strict minimum, je ne prescris que des génériques depuis un an et demi et je prends des gardes très régulièrement depuis vingt-huit ans.

Michel Chassang, président de la Confédération des syndicats médicaux français.

Incontestablement, je fais de plus en plus attention sur les arrêts de travail, les affections longue durée, les psychotropes, les médicaments génériques. Avant je n'avais pas d'intérêt à jouer le partenariat avec la caisse d'assurance maladie. Maintenant, je suis plus sensible.

Christian Lehman, médecin généraliste à Poissy.

Je ne peux pas remplir un contrat que je n'ai pas signé. Cette convention, c'est un deal entre les spécialistes et l'Etat. J'ai dit dès le départ que les économies ne seraient pas au rendez-vous. Parce que ce sont des économies sur le dos des patients, comme celles sur les indemnités journalières ou les arrêts de travail. Même chose pour les prescriptions en