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Libération

Matignon en quête d'idées et d'argent frais

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Une taxe sur la prime d'intéressement ou sur les labos est parmi les solutions sérieusement envisagées.
publié le 27 septembre 2005 à 3h51

Où trouver de nouvelles recettes pour la Sécurité sociale ? Le gouvernement a ouvert, sur cette question, une sorte de concours interne. Les comptes de la vieille dame, qui fêtera son soixantième anniversaire l'an prochain, sont mal en point. Le casse-tête est d'autant plus éprouvant pour le gouvernement que, cette année, les trois branches (maladie, vieillesse, famille) sont dans le rouge, alors que l'assurance retraite et l'assurance maladie ont été réformées, l'une en 2003, l'autre en 2004. Pour donner une idée, Alain Juppé, en 1995, n'avait à faire face qu'à un trou de 5,5 milliards d'euros, et seule l'assurance maladie posait vraiment problème.

Remèdes. Les attentions de Villepin se concentrent sur cette dernière : avec 8,6 milliards d'euros de pertes prévues cette année, il y a urgence. Bercy a, un temps, ressorti sa vieille idée : une taxe de 50 centimes ou 1 euro par boîte de médicament vendue. Remède de cheval, elle rapporterait 750 millions à 1,5 milliard d'euros. Xavier Bertrand s'y oppose, tout comme Douste-Blazy en 2004, car les salariés ont subi en 2005 une augmentation de la CSG, et les assurés sociaux déboursent désormais 1 euro par feuille de soin. Autre idée, née à la Santé : taxer les boissons sucrées au nom de la lutte contre l'obésité. Abandonnée. Matignon réfléchirait plutôt à une taxe sur les laboratoires pharmaceutiques qui rapporterait 1,7 milliard. Ou à une cotisation nouvelle sur les primes d'intéressement. «Celles-ci ne supportent que la CSG et le