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Libération

Quatre «missions» passées au peigne fin

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publié le 29 septembre 2005 à 3h52

Libération passe au crible quatre «missions» inscrites dans le projet de budget 2006, adopté hier en Conseil des ministres.

Travail-Emploi

Tour de passe-passe

Cherchez l'erreur. Hier, Jean-Louis Borloo était «fier de présenter un budget qui renforce les efforts entrepris en 2005». Mais les crédits consacrés à la mission «travail-emploi» passent de 30,7 milliards d'euros en 2005 à 13 milliards en 2006. Cela n'empêche pas le ministre de l'Emploi de se flatter d'avoir vu ses crédits progresser de 5 %. L'explication du mystère est à chercher du côté des aides à l'emploi, qui, en 2006, ont été sorties du budget du ministère du Travail pour être intégrées directement dans les comptes de la Sécurité sociale. Elles représentaient 17,1 milliards d'euros en 2005. Pour 2006, elles sont estimées à 18,9 milliards. Pour effectuer la comparaison d'une année sur l'autre, Borloo les a réintégrées dans le budget 2006 de son ministère. Il aurait été plus honnête de retrancher 17,1 milliards du budget. Mais la comparaison aurait été moins flatteuse : 20,9 milliards d'euros en 2006, contre 20,7 milliards en 2005 pour les crédits affectés aux politiques d'emploi. Une hausse de seulement 0,9 %. Même pas l'inflation.

Recherche

Un horizon plus clair

«Pour la deuxième année consécutive, la recherche française bénéficiera en 2006 de 1 milliard d'euros de moyens supplémentaires destinés à renforcer la recherche publique et privée.» Tel est le projet mis en exergue par la «mission recherche et enseignement su