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Libération

Les «mutins» du «Pascal-Paoli» restent mobilisés

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Quatre marins seront présentés au juge d'instruction d'Aix-en-Provence ce matin.
publié le 30 septembre 2005 à 3h53

Bastia envoyé spécial

Trente-six des quarante «mutins» du Pascal-Paoli sont rentrés hier en Corse par avion, les uns à Bastia, les autres à Ajaccio. Ils avaient été relâchés la veille, à Toulon, après avoir été entendus sur le bateau par des officiers de la gendarmerie maritime, puis à Toulon, en qualité de «témoins». Les quatre autres ­ Alain Mosconi, un des dirigeants du Syndicat des travailleurs corses, ses deux frères Jean-Marc et Patrick, et un autre marin ­ devraient être présentés ce matin, à la fin de leur garde à vue, au magistrat instructeur d'Aix-en-Provence. Hier, ils étaient toujours retenus à la gendarmerie maritime, dans l'enceinte militaire du port de Toulon.

Hier matin, à 9 h 45, groupés, après que les autres passagers du vol Marseille-Bastia ont quitté l'avion, le premier groupe des libérés a pénétré, poing levé, dans le hall de l'aéroport de Bastia-Poretta. Salué par une clameur, une salve d'applaudissements, interrompue par les embrassades. Entre retrouvailles familiales et manifestation syndicale, une cinquantaine de personnes les attendaient. Des proches et quelques politiques, comme Jean-Guy Talamoni, le leader de Corsica Nazione-Indipendenza. Véronique Gonzato-Martini, elle-même marin sur le Bonaparte, vient de retrouver sa filleule, qui est aussi la fille d'Alain Mosconi. Elle était l'une des trois femmes présentes à bord du ferry désormais célèbre. «C'était très zen, avant comme après l'intervention du GIGN. Tout s'est déroulé calmement, sans heurt, s