C'est pas moi c'est lui. Au gouvernement, l'ambiance est à la défausse pour définir les responsabilités dans la crise de la SNCM et son cafouillage politique. A Matignon, l'entourage de Dominique de Villepin tente de protéger le Premier ministre en expliquant qu'il ne serait intervenu dans le dossier que mardi, quand la crise était à son apogée avec la prise du Pascal-Paoli par des syndicalistes corses. La réalité est pourtant bien différente. Retour sur une semaine de confusion gouvernementale.
Acte I : le refus de Connex
Le processus de recherche d'un repreneur de la compagnie publique démarre en janvier, lancé par Jean-Pierre Raffarin, alors Premier ministre. Une commission est mise en place à Bercy pour examiner les propositions de reprise. 70 sociétés sont sollicitées. «Bercy voulait se débarrasser du boulet de la SNCM et ne plus être actionnaire», explique un industriel. Le 17 février, «François Goulard, alors secrétaire d'Etat aux Transports, nous a donné des éclaircissements sur l'ampleur du trou financier et nous a expliqué qu'il y avait une obligation à ouvrir le capital. Depuis ce jour et jusqu'à vendredi dernier, la collectivité que je représente n'a jamais été informée officiellement de quoi que ce soit. Sauf par voie de presse, ou par des confidences», se souvient Ange Santini, président de l'exécutif de l'Assemblée territoriale de Corse.
Les financiers mettent le nez dans les comptes de la SNCM. Connex regarde le dossier. Présente avant tout dans le transport fer