Elle aurait pu rester chercheuse en physique dans la poussiéreuse et vétuste Académie des sciences de Berlin-Est. Elle est devenue hier la première chancelière de l’histoire allemande. La vie d’Angela Merkel, 51 ans, a été transformée par la chute du mur de Berlin, en 1989.
Doctorat de physique. Bien que née à Hambourg, à l'Ouest, c'est dans une petite ville de l'ex-RDA, Templin, qu'«Angie» a grandi et brillamment étudié. Peu après sa naissance, son père, un pasteur, avait fait déménager la famille de l'autre côté du Rideau de fer pour prêcher la bonne parole en terre communiste. L'élève Merkel était sage et douée. Mais les liens de son père avec l'Eglise l'empêchaient de faire ce qu'elle voulait : étudier les langues. Ce fut donc la physique à l'université de Leipzig. Puis, en 1978, l'Académie des sciences de Berlin-Est, où elle obtint un doctorat en 1986. Un parcours sans ombre au tableau. Mais l'histoire allemande s'accélère le 9 novembre 1989 : les deux Allemagne boivent le champagne sur le mur de Berlin.
Angela Merkel, née Angela Kasner le 17 juillet 1954, entre alors en scène. D'abord discrètement, comme porte-parole adjointe du gouvernement est-allemand de Lothar de Maizière. Elle rejoint la CDU et quelques mois plus tard, en décembre, décroche un mandat de députée à l'issue des premières élections libres en ex-RDA. Dix ans plus tard, elle fait tomber le colosse Helmut Kohl, chancelier de la réunification, de son piédestal. Il est impliqué dans le scandale des «c