Menu
Libération

Les socialistes appellent à la vigilance

Article réservé aux abonnés
Politiques et représentants syndicaux ont vivement réagi au discours de Villepin.
publié le 8 novembre 2005 à 4h28

Pour François Hollande, «au-delà des nécessaires rappels à l'ordre républicain, ce qui a manqué c'est une dimension sociale, un message à l'égard des populations de ces quartiers, à l'égard des élus qui sont aux premières lignes». Le premier secrétaire du Parti socialiste (PS) estime avoir entendu «beaucoup de généralités, d'imprécisions et d'incantations». Il a ajouté que son parti serait «extrêmement attentif» quant à l'usage de la loi de 1955 qui prévoit l'instauration d'un couvre-feu par les préfets si ceux-ci l'estiment nécessaire. «La sécurité doit être rétablie, rappelle François Hollande, mais encore faut-il que les principes de liberté soient respectés. C'est pourquoi l'application de la loi de 1955 doit être limitée dans le temps et l'espace.»

Le Syndicat de la magistrature rappelle que cette loi «permet pendant douze jours de suspendre partiellement les libertés publiques» et qu'elle «n'a plus été mise en oeuvre en métropole depuis la guerre d'Algérie».

Le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, lui, n'a pas d'états d'âme. Bernard Accoyer soutient «sans réserve» les mesures annoncées par Dominique de Villepin. «Le Premier ministre a fait preuve d'autorité et d'ouverture pour rétablir la paix civile», a-t-il estimé, ajoutant : «L'ordre public, garant de nos libertés, doit être respecté, c'est une exigence qui s'impose à nous, pour respecter le droit de chacun.» «Dans un second temps, une fois le calme revenu, les mesures sociales concrètes permettront aux je