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Libération

Vaulx s'est reconstruit sur ses cendres

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Le ministère de la Ville avait été créé suite à de violentes émeutes dans cette banlieue, en 1990.
publié le 8 novembre 2005 à 4h27

Lyon de notre correspondant

Il y a quinze ans, la mort d'un jeune de Vaulx-en-Velin provoquait de graves émeutes dans cette banlieue de Lyon. Quelques mois plus tard, à Lyon, Mitterrand annonçait la création du ministère de la Ville. A Vaulx, les événements d'octobre 1990 ont laissé des cicatrices profondes, douloureuses. Mais cette banlieue a entrepris de se reconstruire, avec l'aide des crédits de la politique de la ville. La stratégie retenue consiste à refaire une ville sur la ville, en pesant simultanément sur tous les leviers accessibles. L'urbanisme, le scolaire, l'économique, le social... Il s'agissait d'inverser la spirale négative, de changer l'image de la ville pour redonner envie d'y vivre.

Mixité sociale. Les changements les plus visibles concernent le bâti. En partant de son centre, Vaulx refait progressivement tous ses quartiers, avec une architecture soignée, un traitement de l'espace public semblable à ce qui se pratique dans le centre de Lyon. Les changements sont spectaculaires, et l'équipe municipale en profite pour ramener sur Vaulx une relative mixité sociale. Stratégie qui ne fait pas l'unanimité. Les loyers augmentent dans les quartiers réhabilités, et des habitants s'indignent de se retrouver refoulés, à présent que leur ville redevient agréable à vivre. Le renouvellement urbain s'accompagne d'un effort important de développement économique. La zone franche a attiré de nombreuses entreprises, obligées d'embaucher au moins un quart de leurs salariés dan