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Libération

Villepin dégaine le couvre-feu

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Après une douzième nuit de violences, le Premier ministre annonce une série de dispositions qui renforcent le pouvoir des maires et de la police.
publié le 8 novembre 2005 à 4h28

Et boum. Invité hier soir sur TF1, Dominique de Villepin a tapé un grand coup en annonçant l'exhumation d'une loi de 1955 permettant aux préfets d'organiser des couvre-feux «si nécessaire». Pour cela, il a annoncé, à la demande de Jacques Chirac, l'avancée exceptionnelle du Conseil des ministres à aujourd'hui. Le signal se veut clair : l'exécutif «est prêt à prendre toutes les dispositions pour que le calme revienne» dans les banlieues. «La réponse sera ferme et juste», a martelé le Premier ministre, qui a en outre prévenu que plus de 1 500 réservistes, gendarmes et policiers, seraient envoyés dans les banlieues. Concernant la mosquée de Clichy-sous-Bois, il a soutenu qu'à «aucun moment elle n'avait été visée» par les tirs de gaz lacrymogènes. «Les violences sont nacceptables, inexcusables. Je pense à tous les Français qui sont choqués, qui aspirent à la tranquillité, à la sérénité», a-t-il ajouté avant d'en appeler à la «responsabilité des parents». Après avoir rendu hommage «aux forces de l'ordre qui agissent avec maîtrise et professionnalisme». Concernant une éventuelle intervention de l'armée, il a déclaré : «Nous n'en sommes pas là.» Interrogé sur les propos de son ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, qui avait parlé de «racaille» et provoqué la colère de nombreux jeunes de banlieue, Villepin a reconnu que «tous les mots ont leur importance» et qu'il ne faut pas «stigmatiser», préférant dire pour sa part que «ceux qui détruisent sont des délinquants». Mais il a sur