Fragile unité. Hier, à l’Assemblée nationale, la droite et la gauche, à l’exception du PCF, se sont montrées solidaires avec le gouvernement dans sa volonté de lutter contre les violences urbaines. Si Dominique de Villepin et Nicolas Sarkozy affichent désormais une entente parfaite et que la grogne s’est calmée dans les rangs UMP, des tensions apparaissent au sein du PS sur la question du couvre-feu (lire ci-dessous). Récit d’une journée de débats.
Prudence. A l’Elysée hier matin, devant un Conseil des ministres extraordinaire, Jacques Chirac confirme sa décision exceptionnelle de permettre l’instauration de couvre-feux : «J’ai décidé (...) de donner aux forces de l’ordre des moyens supplémentaires d’action pour assurer la protection de nos concitoyens et de leurs biens.» A la sortie, Villepin se rend devant les députés du groupe UMP, ceux-là mêmes qui l’avaient secoué la semaine dernière. Cette fois, la rencontre est calme. Le Premier ministre est même applaudi. Mais certains restent sceptiques. Le sarkozyste Yves Jégo (Seine-et-Marne) espère que les mesures annoncées par le chef du gouvernement en matière de prévention «ne sont qu’une première étape». Dominique Dord (Savoie) souligne les risques d’avoir tapé aussi fort avec le couvre-feu : «Il vaudrait mieux que l’ordre revienne dans les deux jours, sinon...» Quant au souverainiste Nicolas Dupont-Aignan (Essonne), il déplore que «rien ne soit prévu face à l’impuissance de la justice vis-à-vis des mineurs».
Pend