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Libération

Embauche des jeunes : les aides existent, reste à les activer

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Les multiples dispositifs en place ont pâti des changements de politique du gouvernement. Tour d'horizon.
publié le 10 novembre 2005 à 4h30

Les dispositifs d'aide à l'emploi des jeunes existent. Mais ils étaient jusqu'à ces derniers mois largement sous-utilisés. Principale responsable de ce gâchis : la politique de stop and go menée par le gouvernement Raffarin, puis par celui de Dominique de Villepin.

Dès l'été 2002, François Fillon, alors ministre du Travail et des Affaires sociales, était chargé de mettre en oeuvre un nouveau «contrat jeunes en entreprise». Il s'adresse aux moins de 23 ans, sans qualification, qui seraient embauchés par des employeurs privés. Le premier contrat est signé au mois de septembre 2002. Avec ce nouveau dispositif, la droite veut répondre aux critiques de ceux qui, à gauche mais aussi dans ses propres rangs, lui reprochent de ne pas reconduire les fameux «emplois jeunes» que Martine Aubry avait mis en place sous Lionel Jospin.

Ces emplois jeunes concernaient, en juin 2002, plus de 210 000 salariés de moins de 25 ans. Une partie d'entre eux étaient bacheliers, voire diplômés de l'enseignement supérieur. Ils étaient employés pour un contrat de cinq ans par le secteur public (police, éducation nationale...), les collectivités ou les associations, qui bénéficiaient ainsi d'une subvention indirecte puisque le salaire était pris en charge par l'Etat dans la limite du Smic.

Rien à voir donc avec les «contrats jeunes» de Fillon, qui ne sont en réalité qu'une exonération de charges sociales accordée aux entreprises privées embauchant des jeunes sans qualification. Leur succès est loin d'atteind