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Libération

L'idée de taper les parents au portefeuille refait surface

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Le ministre de la Famille indique que la loi est en cours d'«évaluation».
publié le 15 novembre 2005 à 4h34

La tentation ressurgit régulièrement depuis plus de trente ans : punir les parents de mineurs délinquants en leur supprimant les aides publiques qu'ils reçoivent pour élever leurs enfants, allocations familiales, ou aides sociales distribuées par la commune ou le département. Depuis vingt ans, les tentatives ont toutes échoué. Aujourd'hui, et c'est la nouveauté, les attaques viennent des deux fronts. Au niveau national, c'est le ministre délégué à la Famille, Philippe Bas, qui a déclaré hier que la loi «prévoyant une suspension des allocations familiales pour les parents qui n'exercent pas correctement leur fonction parentale» était en cours «d'évaluation».

Philippe Bas faisait référence à une loi de 2003 qui permet à la justice de sanctionner financièrement les parents pour l'absentéisme scolaire de leur enfant. Cette loi a justement interdit la suppression des allocations familiales, jugée inefficace et injuste par les associations et le gouvernement Raffarin. Mardi dernier, devant les députés, Nicolas Sarkozy s'était demandé si les parents qui n'exerçaient pas convenablement leur autorité devaient «bénéficier de toutes les allocations». «Non» répond, au niveau local, le député-maire UMP de Draveil (Essonne) Georges Tron. Comme d'autres maires (Béziers, Aix-les-Bains, Etampes à la fin des années 90), il a décidé de suspendre les aides distribuées par le Centre communal d'action sociale (CCAS) à toute famille dont un membre aura été condamné par la justice «pour un acte de v