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Libération

Un parti qui accumule les fractures

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Après le traité constitutionnel européen, la présidentielle 2007 reste la principale source de déchirements.
publié le 18 novembre 2005 à 4h38

Scénario positif : le Parti socialiste va réussir, pendant les trois jours de son congrès, qui s'ouvre aujourd'hui au Mans (Sarthe), à regarder autre chose que son nombril. Il va même opérer une synthèse pour bien montrer à la France qu'il sait se rassembler quand il le faut. A défaut, il va s'accorder a minima sur un texte consacré à la crise des banlieues, à la politique de la droite, à la manière de s'atteler à son projet pour 2007. Bref, les socialistes vont sauver les apparences. Cette version optimiste n'est pas acquise. Se réaliserait-elle que la question se posera dès lundi : combien de temps ce plâtre tiendra-t-il avant de se fendiller. Avant même d'être sec ? Un peu plus tard ? Si la question se pose, c'est d'abord que les déchirures sont profondes. Ce n'est pas la première fois. Et le congrès du Mans ne sera sûrement pas celui de Rennes. Mais deux déchirements touchent le PS au coeur. L'un sur le fond, l'autre sur la forme.

Sur le fond, les divisions sur le traité constitutionnel européen, sujet identitaire, vont perdurer. Et l'Europe reviendra nécessairement comme un boomerang à la figure des dirigeants socialistes au moment de la campagne présidentielle de 2007. La question ne sera pas, comme feignent de le croire les fabiusiens, de savoir si l'éventuel futur président de la République socialiste signera ou pas le traité. Les Français ont tranché. Mais le PS continuera de charrier derrière lui des questions aussi lourdes que la relance institutionnelle (ou non) d