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Libération

Banlieues: Finkielkraut s'explique... et insiste

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La semaine dernière, il avait parlé d'une révolte à «caractère ethnico-religieux».
publié le 26 novembre 2005 à 4h40

Alain Finkielkraut affiche une passion, sinon une coquetterie : dénoncer la bien-pensance partout où elle est, ou bien là où il croit la débusquer. Une fois encore, il s'est livré à son exercice favori à la suite des récentes émeutes de banlieues : «On voudrait [les] réduire à leur dimension sociale, y voir une révolte des jeunes contre la discrimination et le chômage. Le problème est que la plupart sont noirs ou arabes, avec une identité musulmane... Il est clair que nous avons affaire à une révolte à caractère ethnico-religieux.» Ces propos ont été connus à travers un article du Monde du 24 novembre. Propos repris du quotidien israélien Haaretz du 17 novembre, dans un portrait-interview-fleuve, où l'on relève des phrases qui ont choqué. «On nous dit que l'équipe de France [de football] est black-blanc-beur... En fait, aujourd'hui, elle est black-black-black, ce qui fait ricaner toute l'Europe.»

Dieudonné. Dans cet article, Alain Finkielkraut s'en prend à ceux qui «redoutent le langage de la vérité» : «Nous préférons dire les "jeunes" au lieu de "Noirs" ou "Arabes"... Bien sûr, nous devons éviter les généralisations, il ne s'agit pas des Noirs et des Arabes comme un tout, mais de certains Noirs et de certains Arabes. De même, la religion, non comme un tout, mais comme un ancrage d'identité.» Il fustige ceux qui «haïssent la France parce que c'est une république». N'a pas de mots assez durs pour Dieudonné, «véritable patron de l'antisémitisme en France, plus que le Front nati