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Libération

Un PS pavé de bonnes intentions

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Au Mans, Hollande a réitéré son désir de voir des candidats noirs et arabes.
publié le 26 novembre 2005 à 4h40

Merci les émeutiers ! Les «minorités visibles» du Parti socialiste se félicitent de la «concomitance entre le congrès du Mans et les voitures brûlées, ricane un élu francilien d'origine maghrébine. Sans les banlieues, nous n'aurions même pas existé». Cette fois, quelques-uns ont pu s'exprimer à la tribune. C'est le cas du fabiusien Fayçal Douhane qui a plaidé «pour le renouvellement de la représentation de notre parti. Il faut plus de femmes, plus de jeunes et plus de couleurs au PS».

La revendication n'est pas nouvelle. Elle s'était manifestée une première fois en mai 2003, au congrès de Dijon. François Hollande avait alors promis de rendre le parti «à l'image de la société». Malek Boutih, président de SOS Racisme, était devenu secrétaire national du PS. Une vingtaine d'autres camarades «de couleur» avaient fait leur entrée dans les instances nationales du parti. Trente mois plus tard, au Mans, Hollande a réitéré sa promesse, et l'a précisée : «Il faudrait, chers camarades, quand on tient les discours qu'on a tenus sur les quartiers, les banlieues, les cités, faire en sorte que nous puissions avoir toute la diversité présente au moment des élections législatives. Toute la diversité !» C'est-à-dire des candidats noirs et arabes.

Les élections régionales de mars 2004 ont été l'occasion d'une première tentative de faire apparaître cette «diversité». Sur les listes ­ ouvertes à d'autres composantes de gauche ­ les représentants des «minorités visibles» faisaient souvent office de