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Libération

L'industrie du bateau nage dans le bonheur

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Au moment où s'ouvre le Salon nautique à Paris, enquête en Vendée sur un secteur français en plein boom et qui, depuis six ans, crée de l'emploi.
publié le 3 décembre 2005 à 4h48

Les Sables-d'Olonne envoyé spécial

Mardi, sur le quai des Sables-d'Olonne, le chantier Alliaura Marine (marques Privilège et Feeling) a hissé le drapeau américain. Il y a une dizaine de jours, c'était la Corée qui était à l'honneur. C'est fonction de la nationalité du milliardaire du jour. Tous les tycoons de la planète amoureux de la voile connaissent le littoral français et ses chantiers de luxe. La semaine dernière, lors de la mise à l'eau de son Privilège 585 (un catamaran de 18 mètres de long et 9 mètres de large), le magnat coréen a embarqué secrétaire, cuisinier et infirmière, et a mis le cap sur son pays natal. «Plus c'est gros, plus c'est cher, et plus cela se vend. Le nombre de milliardaires augmente sur la planète, alors c'est bon pour nous», résume Charles Raymond, responsable du marketing du chantier.

Exportation. L'industrie française du bateau, qui tient salon depuis ce samedi à Paris, ne se résume pas à ce minimarché des yachts de luxe. Depuis dix ans, tous les chantiers hexagonaux sont au four et au moulin. Coques de noix, gros bateaux, en bois ou en plastique... tout se vend. Plus trop en France, à cause d'un manque de places dans les ports. Mais beaucoup à l'exportation, en Italie, en Espagne et bien sûr aux Etats-Unis. Certains chantiers exportent plus de 70 % de leur production. Et comme cette industrie a, pour l'instant, le bon goût d'être patriote, l'emploi français explose. Le seul Bénéteau aura en l'espace d'un an inauguré pas moins de trois nouvelles